A propos de Christion BOBIN

1 janvier 2023 Commentaires fermés sur A propos de Christion BOBIN

Vous n’êtes pas mort, Christian Bobin

Par Emmanuel Godo (La Croix du 30 novembre 2022)

Les journaux inventent parfois de ces choses. On annonce votre mort, Christian Bobin. Je m’empresse de vérifier. Je rouvre Le Très-Bas et me voilà rassuré. Les apparences leur ont encore joué un tour. Votre voix est bien là, toute vibrante de l’étonnement émerveillé : « Les livres aujourd’hui sont en papier, les livres d’hier étaient en peau. La Bible est le seul livre d’air – un déluge d’encre et de vent. »

Ils sont étranges, les vivants, il leur vient de drôles de tristesses quand l’un d’entre eux poursuit son chemin de l’autre côté de la splendeur. Ils disent en se prenant le regard dans les plis du voilage : « Christian Bobin est mort. » Sans comprendre que la mort se casse le nez à la porte des poèmes. Et qu’elle n’emporte qu’une enveloppe vide. Les lettres qui étaient dedans, toutes les lettres, vous avez pris soin, au fil des années, de les laisser sur le rebord de la fenêtre, pour que les égarés, sur le chemin perdu ne meurent pas de faim.

Vous n’avez pas ménagé votre peine, vous avez écouté ce que souffle l’esprit de pauvreté à ceux qui l’aiment. Vous avez laissé les intelligences au cœur vide croire qu’il n’y a de prestige que dans le désenchantement. Vous avez assumé d’être tenu pour un naïf par les sérieux assis dans le renfort de leur sérieux. Vous avez écouté le moineau dire : « Je suis une mie de pain dans la barbe du Christ. » Vous avez su que « les ânes voient les anges » et que c’est dans les plus simples maisons que les dieux entrent quelquefois.

Paul le dit aux Corinthiens et à chacun de nous depuis des siècles : nous voyons le monde au moyen d’un miroir, d’une manière confuse et inversée. Nous croyons lever la main droite : « Je jure de dire la vérité, toute la vérité » mais c’est la gauche et ses sinistres accommodements que nous nous donnons les uns aux autres. Quand nous protestons de notre humilité, l’orgueil prélève toujours sa dîme en passant. Et quand nous disons : « Christian Bobin est mort », nous ne voyons pas que sa parole vit d’une grande et belle vie portée par le souffle du Toujours.

Ce souffle, vous avez exposé vos mots à son risque, à sa chance. Quand les maquignons donnent les leurs aux radoteurs moulins du convenu et du jetable. Vous connaissiez le danger qui guette toutes les œuvres : « Vient une heure où ce qu’un homme a construit de sa vie se referme sur lui et l’étouffe. » Votre vie, comme vos livres, vous avez fait en sorte qu’elle reste ouverte, offerte aux quatre vents. Vous marchiez comme vous écriviez : dans une main de miséricorde.

Jacques Chessex, dans l’Interrogatoire nous a prévenus pourtant : « Ne pas considérer la littérature comme un jeu, mais se rappeler que tout vrai texte manifeste la Parole dans la parole. » La Parole avec un grand P, celle des psaumes et des Évangiles. Celle qui insuffle, dans nos bivouacs que nous croyons des citadelles, ce tohu-bohu ou ce « déluge d’encre et de vent » qui nous rappelle impérieusement à notre condition de pèlerins.

Votre parole, cher Christian Bobin, vaut mieux que ces quelques citations qu’on voit passer comme des oiseaux en cage sur les réseaux sociaux. Votre Verbe saucissonné comme ces chefs d’œuvre des musées qu’on visite et qu’on laisse végéter sur les magnets des réfrigérateurs en espérant que par superstitieuse capillarité, ils feront rayonner un peu de leur beauté sur notre quotidien. Des coquelicots qui se flétrissent dans des herbiers qu’on prend pour des carrefours. Votre parole de vie, il ne faut pas nous contenter de la réciter, mais bel et bien suivre les chemins qu’elle trace en nous. Car l’écriture pour vous n’était pas un sport auquel on s’adonne quand la météo ou la bourse l’exigent. Comme Marina Tsvetaieva, vous auriez pu dire : « Je ne suis pas une joueuse, ma mise, c’est mon âme » (Lettre de la montagne et lettres de la fin).

Pierre Reverdy, écrivait, dans sa solitude et son dénuement de Solesmes : « Le poète est un accumulateur de faiblesses qui finissent parfois, sans paradoxe, par donner beaucoup de force à ce qu’il écrit. »  (Le Livre de mon bord). Votre parole nous désarme comme un sourire de mendiant. Elle nous rejoint à l’endroit de la question inguérissable : nos yeux d’enfance. Elle nous fait retrouver un espoir, en raccordant nos vies et nos âmes à l’immensité d’amour pour laquelle elles sont nées.

Et on prétend que vous êtes mort ! Cette habitude que les vivants ont d’appeler mort le feu qui chante en nous, la voix qui nous appelle à l’insurrection de la joie contre l’évidence pétrifiante du désastre. Vous n’êtes pas mort, Christian Bobin, cher ouvrier de l’espérance. Vous avez fait votre devoir et vous êtes parti prendre votre repos. Nous ne sommes pas tristes car nous connaissons grâce à vous notre tâche : continuer de faire naître en nous la Parole.

Christian BOBIN dans « Souveraineté du vide »

(Ed. Folio 2680) pages 40-41

« Dieu, c’est le nom de quelqu’un qui a des milliers de noms. Il s’appelle silence, aurore, personne, lilas, et des tas d’autres noms, mais ce n’est pas possible de les dire tous, une vie entière n’y suffirait pas et c’est pour aller plus vite qu’on a inventé un nom comme celui-là, Dieu, un nom pour dire tous les noms, un nom pour dire quelqu’un qui est partout, sauf dans les églises, les mairies, les écoles et tout ce qui ressemble, de près ou de loin, à une maison. 

Car Dieu est dehors, tout le temps, par n’importe quel temps, même l’hiver, et il s’endort dans la neige et la neige pour lui se fait douce, elle ne lui donne que sa blancheur avec quelques étoiles piquées dessus, elle garde pour elle la brûlure du froid. Dieu n’a pas de maison, il n’en a pas besoin et d’ailleurs lorsqu’il voit une maison, il ouvre les portes, déchire les murs, brûle les fenêtres et c’est tout qui entre avec lui, le jour, la nuit, le rouge, le noir, tout et dans n’importe quel ordre, et alors, et alors seulement, les maisons deviennent supportables, alors seulement on peut les habiter, puisqu’il y a tout dedans, le soleil, la lune, la vie très folle, la douceur très grande de la folie, les yeux pervenche de la folie. 

Et Dieu repart ailleurs, toujours ailleurs : à force de traîner les chemins, de s’endormir partout, dans les sources, dans les fougères, dans le nid des mésanges, ou dans les yeux des tout-petits, Dieu a une drôle d’allure, vraiment. Lorsqu’il n’ouvre pas toutes grandes les portes, Dieu ne fait rien. Ce serait là son métier : ne rien faire. C’est un métier très difficile, il y a très peu de gens qui sauraient bien le faire, qui sauraient ne rien faire. Dieu, lui, fait cela très bien. 

De temps en temps, pour se reposer, il s’arrête de ne rien faire : alors il fait des bouquets ; il cueille toutes les lumières du monde, même celle des orages, et des encriers, il en fait des bouquets mais ne sait à qui les offrir. Ou bien il met un coquillage tout contre son oreille et il écoute et c’est comme un flocon dedans son cœur, un tourment d’écume, le premier âge de la mer, l’immensité de la mer dedans son cœur et Dieu se met à rire et Dieu se met à pleurer, parce que rire et pleurer, pour Dieu c’est pareil, parce que Dieu est un peu fou, un peu bizarre. 

Et si on lui demande ce qu’il a, il dit qu’il ne sait pas, qu’il ne sait rien, qu’il a tout oublié le long des chemins et qu’il a perdu la tête, perdu son ombre, qu’il ne sait plus son nom. Et puis il rit, et puis il pleure, et puis il s’en va, et il s’en vient, et c’est le jour, et puis c’est la nuit, et puis voilà, c’est toujours comme ça, toujours, chaque jour. »

LA CHASSE

9 décembre 2022 Commentaires fermés sur LA CHASSE

= CULTURE FORÊT GIBIER

Par Anne-Cécile DURY, le 8 décembre 2020 sur FB

Une parole est une parole, et, sens de l’honneur ou surmoi un peu exigeant, puisque j’ai eu la légèreté de m’engager à lancer un sujet sur la chasse, me voilà donc au pied du mur, caressant l’espoir débridé de n’y être point fusillée. 

En guise de prolégomènes, je me dois de préciser que je ne prétends pas être experte, loin s’en faut. Peut-être est-il cependant utile de préciser d’où je parle : née dans la campagne haut-marnaises, dans une ferme où la chasse était pratiquée, partie faire des études à la ville, puis revenue après une décennie dans une autre campagne pas bien loin où j’ai suivi de très près l’élaboration de la charte du Parc national et où je suis maire, j’ai eu le loisir d’écouter et même entendre, avec beaucoup d’intérêt souvent, les perceptions de la chasse tant du point de vue de ses aficionados que de ses plus fervents opposants, de ses représentants et même de ceux qui en perçoivent les recettes. 

Si prétention il y a de ma part, elle consiste à vouloir introduire un peu de nuance en un sujet hautement polémique, en le sortant du binaire, certes reposant, mais un rien stérile. C’est sans doute déjà trop, et bien inconscient de ma part, car pour un sujet aussi clivant, il est plus prudent de choisir son camp, afin de s’assurer au moins le soutien de quelques alliés plutôt que de se risquer à être l’ennemie de tous. Mais à mon âge, on ne se refait pas.

Si j’en crois les propos régulièrement croisés sur ce réseau et dont le pendant ne m’échappe pas parmi ceux que je croise dans la « vraie vie », la chasse est soit une pratique de régulation hautement écologique, une tradition inextinguible, une économie indispensable à la ruralité, soit, et c’est au choix, le fait de quelques barbares arriérés assoiffés de sang, parodiant une tradition que plus rien ne justifie pour assouvir leur beauferie en mode imbibés-armés. Rien que ça. 

Quant à ses détracteurs, ils se trouvent souvent considérés par les hommes en orange et vert comme d’insupportables donneurs de leçon incompétents, citadins (ça, c’est violent quand même…), mais aussi et surtout, qui auraient l’outrecuidance de vouloir bénéficier de la forêt sans payer, ce qui est tout à fait indécent, apparemment. « Écolos » qui plus est -autre invective terrible en certains milieux-, voire « pastèques », insulte suprême, découverte récemment dont je viens d’avoir la traduction : « vert au dehors et rouge en dedans ». 

Réconcilier des caricatures est un projet casse-gueule, et le chemin à parcourir pour amorcer un dialogue risque d’être long et ardu. 

Pour vivre dans un territoire rural, voire désertique, où la forêt occupe une part très large du territoire (plus de 900 hectares à Vals-des-Tilles, par exemple), force est de le reconnaître : les animaux sauvages sont nombreux, très nombreux. 

Les dégâts qu’ils engendrent dans les terres cultivées (prés et grandes cultures) et dans les forêts sont parfois très lourds et particulièrement difficiles à vivre pour ceux qui ont à y faire face (les compensations ne couvrant souvent que partiellement les pertes et engendrant des surcroîts de travail dans des secteurs déjà très très tendus en sus de la charge administrative induite). 

A ces surpopulations, la chasse semble être une réponse : supprimer les populations de sangliers, cerfs ou chevreuils en surnombre permettant de retrouver un équilibre (le fameux équilibre agro-sylvo-cynégétique = culture/forêt/gibier). 

Sur la papier, c’est simple et beau comme une équation. Sauf que. 

Si la chasse est un service rendu à l’environnement et au territoire (ce qui correspond effectivement à l’état d’esprit de quelques chasseurs avec qui j’ai eu le loisir d’échanger), alors il y a lieu d’interroger le fait qu’ils doivent payer cher le fait de la pratiquer. Est-ce qu’on paye pour rendre un service à la société ? Voilà qui semble inédit. 

Un bail de chasse se paye, souvent cher. La Commune où je suis élue perçoit chaque année 15 000 € de locations de ses forêts pour la chasse. A cela s’ajoute des services rendus par les chasseurs, stipulés dans les baux, notamment l’entretien des lignes en forêt. Ce n’est pas neutre pour une Commune rurale. Ce ne l’est pas non plus pour une société de chasse qui doit équilibrer ses comptes.

Puisqu’une société de chasse doit payer les locations, de même que les bagues correspondant aux animaux à prélever (onéreuses également), elle a intérêt à avoir des chasseurs prêts à payer leur action, parfois cher. Pour cela, il est dans son intérêt d’être attractive… et pour être attractive, elle se doit d’offrir aux chasseurs d’importantes populations de gibier, pour le plaisir des yeux ou de la gâchette. La boucle est bouclée. Et c’est là en partie sans doute où le bât blesse : ce qui doit servir à réguler est encouragé à faire prospérer… et parfois en arrive à laisser proliférer.

Certaines pratiques, telles que l’agrainage – qui ont pour but vertueux de maintenir les populations en dehors des cultures afin de limiter les dégâts-, se retrouvent aussi parfois perverties et des secteurs se transforment en porcheries de plein air de sangliers nourris au maïs, générant des dégâts immenses. Faisant fi des saisons, les portées se multiplient. Le cercle est vicieux : ces dégâts sont répercutés l’année suivante sur le prix des bagues, le prix des actions, etc. Je pense que tout le monde comprend la logique de cet enchaînement et ses effets de surenchère.

Attention, il existe des sociétés de chasse où cette surenchère n’est pas d’actualité, elles existent, je peux en témoigner. Mais le risque est grand de tomber dans ce piège, et ceux qui savent observer les paysages le constatent de visu.

Maintenant tapons dans le dur : la querelle sur l’usage de la forêt

Il est de notoriété publique que la forêt est comme « interdite » d’usage à partir de l’ouverture de la chasse, pour des raisons de sécurité évidentes. 

Mais elle n’est pas interdite en réalité, et ne l’a jamais été, pour la forêt publique au moins. C’est inscrit noir sur blanc sur les baux que signent les chasseurs, et les maires qui interdisent l’accès à la forêt pour des raisons de sécurité se font retoquer leur arrêté municipal vite fait au contrôle de légalité. 

Les chasseurs payent le droit de chasser, pas l’exclusivité du droit d’accès à la forêt. Un usage parmi d’autres, qui ne substitue pas aux autres. Ils sont donc tenus à ce titre de prendre toutes les mesures nécessaires à la sécurité de tous et d’informer clairement où se situent les battues. Ce point est loin d’être clair semble-t-il et nombre de chasseurs sont sincèrement convaincus d’être dans leur bon droit en « chassant » des promeneurs surpris. Certains s’en scandalisent même, puisqu’ils payent cher ce qu’ils considèrent – à tort – comme un droit d’exclusivité. Ces situations convainquent généralement chaque partie de son bon droit à se défendre contre l’intrus, et font peu progresser la compréhension mutuelle. Un bail de chasse n’est pas une location d’appartement. Et le promeneur, s’il n’a pas de bail, en tant que citoyen, a un droit d’accès à la forêt publique. Cela ne lui donne pas non plus le droit de venir interrompre une battue en cours s’il en a été prévenu par des pancartes, en plus de ne pas être malin, c’est objectivement inconscient.

En un mot, comme en beaucoup de conflits, il est des petits pas indispensables pour avancer dans la possibilité de se tolérer, à défaut de se comprendre. Cela nécessite un effort, une sortie de son confort, essayer d’entendre ce qui fait la position de l’autre, d’où il parle et de quoi. 

Il est des passions incompatibles. Le défi est de parvenir à les faire cohabiter en paix en trouvant un équilibre et ne pas s’autosatisfaire de la croyance en sa propre supériorité. 

Régler les questions qui se posent autour de la chasse, de l’incapacité chronique en bien des départements à maîtriser des populations de sangliers exponentielles et des conséquences sur les cultures et les écosystème imposerait une prise en compte de ces questions au niveau de l’État. Il y a lieu de douter de sa volonté d’affronter la question pour des raisons notamment électorales. C’est bien dommage. Parce que se cristallisent autour de ce sujet bien des enjeux qui le dépassent, et qu’il y a lieu de prendre en charge. 

Voilà, ma modeste contribution, bien incomplète pour un sujet si vaste.

La création

4 décembre 2022 Commentaires fermés sur La création

De toutes les écoles de la patience et de la lucidité, la création est la plus efficace. Elle est aussi le bouleversant témoignage de la seule dignité de l’homme : la révolte tenace contre sa condition, la persévérance dans un effort tenu pour stérile. Elle demande un effort quotidien, la maîtrise de soi, l’appréciation exacte des limites du vrai, la mesure et la force. Elle constitue une ascèse. Tout cela « pour rien », pour répéter et piétiner. Mais peut-être la grande œuvre d’art a moins d’importance en elle-même que dans l’épreuve qu’elle exige d’un homme et l’occasion qu’elle lui fournit de surmonter ses fantômes et d’approcher d’un peu plus près sa réalité nue. Albert Camus (Mythe de Sisyphe).

COUPE DU MONDE DE FOOT / QUATAR

17 juin 2022 Commentaires fermés sur COUPE DU MONDE DE FOOT / QUATAR

COMMUNIQUÉ OFFICIEL DE L’ÉQUIPE DE FRANCE DE FOOTBALL

PARU DANS LA REVUE Terrestres (Un poisson d’avril comme un rêve).

Au déluge de bombes sur l’Ukraine a répondu une avalanche de boycotts économiques et sportifs de la Russie. Alors que l’industrie du sport a permis à bien des dictatures de s’offrir une vitrine et une réputation, sa toxicité est désormais questionnée. Vivons-nous la fin de l’âge d’or du « sportwashing » ? Peut-être, à en croire ce communiqué écrit par l’équipe de France qui annonce qu’elle ne participera pas à la Coupe du monde de football 2022 au Qatar !

« Paris, 31 mars 2022

Nous, membres de l’équipe de France de football, champions du monde en titre, annonçons que nous ne participerons pas à la Coupe du monde de football 2022 au Qatar. Cette décision a été prise par l’ensemble du staff (technique et médical) ainsi que par les joueurs, sans consultation de la fédération française de football (FFF) qui ne l’aurait pas acceptée. À moins de 250 jours du coup d’envoi de la compétition, ce communiqué est certes tardif, mais il est irrévocable et unanime. Nous désirions, malgré tout, jouer nos deux matchs amicaux à la maison par respect pour les fans, avant de rendre notre décision publique. Nous prions celles et ceux, qui nous ont soutenus durant l’ensemble de nos échéances, de bien vouloir nous en excuser. Ce choix peut paraître surprenant, mais nous le savons juste. Nombreuses sont les personnes qui doivent s’interroger sur les raisons qui nous ont poussé à une telle résolution. Nous-mêmes, avons longuement réfléchi. Nous avons finalement saisi la situation en une question centrale : de quoi cette coupe du monde est-elle le nom ? La réponse est sans appel. Cet événement est un désastre à tout point de vue.

Cette coupe du monde est le nom d’une entreprise de corruption nommée FIFA : le Qatar a obtenu l’organisation de cette compétition dans des conditions particulièrement étranges. On peut parler d’affaires de corruption, et non plus de simples soupçons. Le Qatar finance le terrorisme d’une main et obtient l’organisation de la coupe du monde de l’autre ; deux activités visiblement complémentaires. S’il revient à chacun d’entre nous de prendre nos responsabilités dans nos clubs respectifs, nous ne pouvons pas tolérer de tels agissements sous le maillot bleu. Le Qatar se sert du sport comme d’une vitrine. Le pays a compris qu’il s’agissait d’un enjeu géopolitique majeur. Cela lui permet de peser dans les échanges internationaux et de se donner une bonne image auprès de l’opinion publique. L’année passée, soixante-trois évènements sportifs se sont déroulés au Qatar, ainsi que six championnats internationaux.

Elle est le nom d’un massacre des plus pauvres : au moins 6 500 travailleurs sont morts depuis que le Qatar a obtenu l’organisation de la Coupe du monde 2022, il y a dix ans. Ceux qui sont encore en vie doivent endurer des conditions de travail abominables sur les chantiers. Au Qatar, la situation des travailleurs étrangers est catastrophique. Leurs papiers sont confisqués par leurs employeurs et ils sont entassés dans des camps pour y « loger ». De grandes entreprises françaises du bâtiment (Vinci et Bouygues par exemple) participent à cette ignominie, dont l’intensité s’est renforcée à la veille du plus grand événement sportif de l’année.  En aucun cas, nous ne pouvons accepter d’être associés à leur barbarie. Nous espérons que notre acte permettra qu’au prochain débat télévisé sur l’immigration, la question posée ne soit plus « la France doit-elle accueillir la misère du monde ? » ; mais plutôt, « qui répand la misère ? »

Elle est le nom d’un désastre écologique : il y a quelques mois déjà, le plus gros iceberg de l’histoire s’est décroché en Antarctique. Une catastrophe récente parmi tant d’autres. Et nous serions censés aller jouer dans des stades climatisés en plein désert ? Depuis deux ans, nous traversons une pandémie qui nous a, littéralement, éloignés les uns et les unes des autres. Mais cette épidémie ne tombe pas du ciel. Elle est le résultat du saccage des espaces de vie des animaux sauvages. Cela fait plus d’un an que nous jouons dans des stades vides ou presque. Nous continuons d’assurer le spectacle à l’intérieur, pendant que le chaos le plus total règne à l’extérieur. Cela n’a aucun sens. Nous ne cessons d’être avertis, les conditions de la vie humaine sur la Terre sont plus que jamais incertaines. Or, cette Coupe du monde au Qatar ne fait qu’accélérer notre propre destruction. Là encore, même si le Qatar est le pays qui rejette le plus de CO2 par habitant, ce n’est pas spécifique à cette compétition. L’ensemble des évènements sportifs internationaux a un coût écologique désastreux. Nous sommes bien placés pour le savoir.

Elle est le nom d’un système capitaliste destructeur : nous devons poser le mot qui est la cause profonde de ces phénomènes, le capitalisme. Il ne s’agit pas d’autre chose. Ce système bénéficie aux plus riches qui ont tout intérêt à y faire adhérer le plus grand nombre. Que nous le voulions ou non, le sport en fait la promotion. En tant que joueurs, nous sommes au cœur de cette machine à produire un rêve sur-mesure pour le capitalisme : omniprésence de la publicité et centralité du fric qui fait du ballon rond l’esclave de l’argent. L’énormité de nos salaires nous met à l’abri du besoin pour des siècles, mais n’étouffe pas en nous le malaise croissant devant les atrocités produites par ce système. Façonner son lot d’horreurs, c’est ce qu’il fait de mieux. Précisément, les élites n’ont que faire du sort de la « main d’œuvre » pourtant à l’origine de leur richesse. Qu’importe que des ouvriers népalais, indiens, sri lankais ou pakistanais meurent sur les chantiers. Une fois les arènes bâties, le sang aura disparu et nous foulerons les pelouses comme si de rien n’était. Le travail forcé des Ouïgours, des enfants, ou de migrants esclavagisés, n’est pas une dérive de ce système, c’est la norme.

Elle est le nom de la destruction de nos corps : nous étions des gamins attirés par le ballon rond. Nous voulions jouer au football. Aujourd’hui presque plus personne ne joue. Tout le monde fait du sport, et cela n’a rien à voir. Le sport est une machine à humilier des enfants, à rendre fou des athlètes, à briser nos corps sous le poids des records. La performance est au sport ce que le profit est au capitalisme, son essence. Le sport ne connaît donc aucune limite. Des millions d’adolescents et d’adolescentes s’entraînent du matin au soir pour espérer un jour atteindre le sommet, souvent pour échapper à leurs conditions sociales. Une poignée y parviendra, au prix de sacrifices quasi inhumains. Les millions d’autres auront le corps brisé et l’esprit harassé. Que vaut une société qui maltraite un si grand nombre de personnes au nom de l’exploit ? Nous voulons recommencer à jouer ensemble.

Nous vivons une époque décisive. Chacun et chacune d’entre nous doit trouver la place que nous voulons y occuper. Nous avons fait notre choix. Écrire « human rights » sur nos maillots, ou mettre un genou à terre face aux oppressions ne suffit plus. Ces gestes sont peut-être forts symboliquement, mais ils sont facilement récupérables par les puissants qui en profitent pour redorer leur blason.

Nous n’irons pas à cette Coupe du monde. Nous espérons que notre acte provoquera des émules dans d’autres équipes, ainsi que chez les supporters. 

L’équipe de France de football avec Valentin Sansonetti »

Le psycho-trauma : effets, risques et enjeux

5 avril 2022 Commentaires fermés sur Le psycho-trauma : effets, risques et enjeux

Joséphine Vuillard : Quels sont les effets du psychotraumatisme ? 

Cet article de Mémoires (2018), présente les différents symptômes que peuvent rencontrer les personnes ayant fait face à des événements d’une violence extrême, comme c’est le cas d’une guerre. Accueillir, physiquement mais aussi psychiquement les personnes venant d’Ukraine par exemple, c’est rester à l’écoute de leur parole, leur souffrance, leurs questionnements sans se précipiter dans un diagnostic. 

Le psychotraumatisme, appelé « état de stress post-traumatique » dans les classifications internationales et « névrose traumatique » dans la psychopathologie d’orientation analytique, fait l’objet de nombreux débats tant sur le plan clinique que politique. 

On s’accorde généralement à le définir comme l’ensemble des troubles psychiques immédiats, post-immédiats puis chroniques pouvant se développer chez une personne après un événement traumatique ayant menacé son intégrité physique et/ou psychique.

Ces troubles peuvent s’installer durant des mois, des années voire toute une vie en l’absence de prise en charge. Le Centre Primo Levi continue ainsi à recevoir des personnes originaires, par exemple, du Cambodge ou d’Amérique latine, plusieurs décennies après les événements traumatiques. Ces troubles entraînent une grande souffrance morale liée à un certain nombre de symptômes dont les plus courants sont les suivants :

• Le syndrome de reviviscence peut se traduire par le fait d’être ramené brutalement à l’événement traumatique et de le revivre. Il est souvent déclenché par une expérience sensorielle (une sensation de douleur, un son tel que le bruit d’une porte qui claque, une image telle que la vue d’un uniforme de militaire dans la rue…). Il peut aussi se traduire par des flash-back, des rêves ou des cauchemars répétitifs. 

• Le syndrome d’évitement désigne le fait d’éviter tout ce qui se rapporte au traumatisme et risque de rappeler l’événement : sentiments, sensations physiques, activités, endroits, objets, moments, personnes, conversations ou situations (par exemple, évitement de la foule ou des transports). Ce syndrome peut aller jusqu’à l’évitement de toute pensée et au développement d’un monde imaginaire. L’évitement de toute situation douloureuse ou stressante peut entraîner l’émoussement des affects, le désinvestissement des relations interpersonnelles et la perte de l’anticipation positive de l’avenir. 

• Le syndrome dit « d’hyperactivité neuro-végétative » désigne un état d’hypervigilance, d’alerte et de contrôle. Il peut se traduire par des sursauts, des insomnies, des réveils nocturnes, une hypersensibilité, une irritabilité, des colères explosives, des troubles de la concentration et de l’attention. 

• Les symptômes dissociatifs, enfin, peuvent eux aussi prendre différentes formes : perte de conscience de l’environnement réel, amnésie dissociative, déréalisation, dépersonnalisation (sentiment d’être devenu un observateur de son propre fonctionnement mental ou de son propre corps). 

Les syndromes psychotraumatiques ont un impact sur la vie quotidienne des exilés, comme l’explique le Comité pour la Santé des exilés : « Le syndrome de répétition empêche l’inscription dans le présent, ainsi que la possibilité d’envisager l’avenir. Les nuits agitées ou trop courtes épuisent. La mémoire et la concentration sont défaillantes, les rendez-vous oubliés. C’est parfois tout le rapport au temps et à l’espace qui subit une altération, la découverte d’un nouvel environnement demandant à l’inverse de pouvoir se repérer et de mobiliser des ressources psychiques. Les personnes souffrent de ne pas « se reconnaître », de ne pas être en mesure de faire face aux exigences de témoignage et aux démarches qui leur sont demandées dans leur parcours d’exil. Cela accroît leur souffrance subjective et leur sentiment d’échec (1). ».

Ces syndromes sont souvent associés à des troubles de la concentration, de l’attention et/ou de la mémoire, lesquels sont d’autant plus invalidants qu’ils peuvent avoir un impact sur l’apprentissage d’une nouvelle langue, sur les démarches administratives à effectuer ou encore sur la capacité des demandeurs d’asile à mettre en récit leur parcours d’exil devant l’Office français de protection des réfugiés et apatrides ou la Cour nationale du droit d’asile (2).

Lire l’article :

LÉTALITÉ COVID

30 janvier 2022 Commentaires fermés sur LÉTALITÉ COVID

Par Juan Branco (janvier 2022)

Risque de mortalité liée à une infection par les variants Delta ou Omicron, pour les moins de 60 ans, selon une étude du ministère de la santé parue hier : 0%… Que vous soyez ou non vaccinés.

Chacun en tirera ses conclusions. Il m’apparaît cependant essentiel que des faits établis, et non des présomptions, soient partagés sur cette épidémie, avant de débattre des politiques sanitaires qui sont adoptées.

Ajoutés aux chiffres sur la transmission (500.000 cas par jour, malgré un taux de vaccination quasi-intégral des populations éligibles, zéro effet du vaccin sur la transmission https://www.thelancet.com/…/PIIS1473-3099%2821…/fulltext), chiffres qui à ce rythme laissent envisager que l’ensemble de la population aura été contaminée au moins une fois d’ici quelques mois – quel que soit leur statut vaccinal -. 

Ces chiffres remettent durement en question les décisions du gouvernement, concernant tant le pass vaccinal, les mesures hospitalières, l’absence de ciblage par classe d’âge ainsi que tout ce qui depuis trois ans est mis en avant.

Ils sont aussi essentiels pour réfléchir à tête reposée alors qu’un matraque médiatique et politique indécent ne cesse de s’abattre sur nous, nous sidérant et nous hystérisant.

EDIT: Je suis très surpris des nombreux commentaires, que je considère, pardonnez-moi, issu de personnes complètement matrixées, qui cherchent mille branches auxquelles s’accrocher pour nier l’évidence : ces chiffres démontrent l’aberration absolue d’un pass vaccinal qui impose un contrôle généralisé de la population et des contraintes aberrantes à une partie plus spécifique de celle-ci, sans aucune justification scientifique, puisque ne les protégeant pas eux, et ne protégeant que marginalement le reste de la population, alors que mille solutions, ciblant notamment les classes d’âge qui sont, elles, réellement à risque, pourraient être adoptées.

Je note par ailleurs, de façon parfaitement insupportable, une forme de discours d’autorité, scientiste à souhait, chez certaines personnes, qui, incapables de débattre des faits, se réfugient en une position discréditante, sans aucun élément pour l’alimenter.

PS: le chiffre exact pour les non-vaccinés est de respectivement de 0.2 (delta) et 0.06% (OMICRON) après hospitalisation, les vaccinés de ces tranches d’âge ayant un taux de létalité très légèrement supérieur. Ce qui translaté en population générale (les hospitalisés étant ceux présentant une forme grave) revient à un risque strictement inexistant.

PS2: vous noterez mon ton particulièrement mesuré. L’objectif est de contourner le piège gouvernemental qui vise à nous entredéchirer. Je ne veux perdre aucun d’entre vous à cause de ces sujets, et il faut avancer avec une précaution proportionnelle à la violence qu’ils ne cessent, en face, d’alimenter. N’en doutez pas : je n’en pense pas moins. Mais je n’avancerai qu’avec des faits sourcés et établis, avec une fermeté qui ne leur laissera nulle prise, sans ne rien lâcher.

PS3: Les autres chiffres sont éloquents. 1% de risque d’admission en soins critiques pour les non-vaccinés positifs au variant delta de moins de soixante ans, et 0,2% en ce qui concerne Omicron. Ils confirment un fait énoncé lors de ma première vidéo au sujet de la crise en mars 2020, et confirmé depuis : il s’agit d’une crise du grand âge et des capacités hospitalières, qui met aux abois les politiciens, paniqués à l’idée que leurs choix de politique de santé des quarante dernières années nous exposent à une saturation des hôpitaux qui empêcherait par ricochet le reste des Français d’être soignés, provoquant une déprise à leur égard qui pourrait tout faire basculer.

Source des données: DREES, Ministère de la santé, 28 janvier 2022. Modélisation par Florent Debarre, chercheur au CNRS. https://t.co/bbvsB3VJRI

CRISE COVID : comment rester juste ?

30 décembre 2021 Commentaires fermés sur CRISE COVID : comment rester juste ?

Jean-Michel Longneaux, Philosophe

(Carte blanche in magazine Le Vif du 14 décembre 2021)

La crise sanitaire exige que des décisions soient prises. Mais pour Jean-Michel Longneaux, philosophe, chargé de cours à l’Université de Namur, le véritable enjeu est que celles-ci soient justes. « Comment s’assurer qu’on ne cherche pas à apaiser nos peurs ou à défendre des intérêts privés au détriment des autres, ou qu’on ne se laisse pas emporter par des discours séducteurs qui nous aveuglent et font de nous les complices d’injustices ?« 

Dans cette crise Covid qui n’en finit pas, beaucoup ne savent plus quoi penser. Peut-on encore se fier à la science pour nous guider ? Tout le monde constate qu’en cette fin d’année 2021, les pays actuellement les plus impactés par une recrudescence des infections au Sars-Cov-2 sont majoritairement les pays riches qui ont misé sur les « vaccins »[1]

Par ailleurs, si l’on prend la peine d’écouter tous les experts, et pas seulement ceux qui nous confortent dans nos opinions, on doit bien constater qu’ils ne sont pas d’accord entre eux sur à peu près tous les sujets. Pour ne citer que les plus évidents : les produits utilisés sont-ils réellement des vaccins ? Est-on ou pas en phase expérimentale ? Ces produits sont-ils efficaces face aux variants actuels ? Sont-ils dangereux ? La pharmacovigilance est-elle fiable ? L’immunité naturelle procure-t-elle une bonne protection ? Les traitements précoces donnent-ils de bons résultats ? Les études de Pfizer ont-elles été bien menées ? On reste perplexe devant autant de questions élémentaires qui ne trouvent pas de réponse assurée.

Mais pour tout dire, même si les experts parlaient d’une seule et même voix, nous ne serions guère plus avancés car la science est sans doute extraordinaire pour comprendre le monde et développer des moyens techniques (par exemple une bombe nucléaire ou un médicament), mais reste incompétente pour nous dire s’il est judicieux ou non d’utiliser ses inventions. 

Pour le dire simplement, la science s’occupe du vrai et du faux, du « comment ça fonctionne » – et en ce qui concerne la crise Covid, elle cherche encore -, alors que notre problème est éthique ou politique : comment, dans l’incertitude, agir d’une façon qui reste juste ?

Car dans la panique ou l’impatience, il est tentant de faire n’importe quoi pour s’en sortir. Y compris au détriment des autres.


									

Covid : NOUS ACCUSONS .. (les gouvernements d’être totalement dénués des capacités nécessaires pour gouverner)

29 décembre 2021 Commentaires fermés sur Covid : NOUS ACCUSONS .. (les gouvernements d’être totalement dénués des capacités nécessaires pour gouverner)

Par les universitaires belges Catherine Fallon, Nicolas Thirion et Élisabeth Paul 

(Carte blanche in magazine belge Le Vif du 2 décembre 2021)

À l’instar d’Emile Zola, révolté par l’injustice et l’incurie des débats de son temps, les universitaires Catherine Fallon, Nicolas Thirion et Elisabeth Paul (ULiège et ULB) « passent par voie de presse pour dénoncer les graves manquements politiques et de gouvernance qui caractérisent la riposte à la pandémie de Covid-19 en Belgique ». Et espèrent que « ceci suscitera enfin une évaluation indépendante de la gestion cette crise ».

(BH : en première lecture rapide, je croyais que cet article abordait la crise du Covid en France … et je m’aperçois qu’en fait, Belgique ou France, le traitement de la crise est un copié/collé quasi parfait des mêmes décisions aberrantes et injurieuses de nos zélites. Pauvres de nous.

VACCINS ET ÉPIDÉMIES

19 décembre 2021 Commentaires fermés sur VACCINS ET ÉPIDÉMIES

Actuellement, les immunologistes s’interrogent sur les poussées épidémiques qui surviennent dans les populations vaccinées et ce constat est évidemment embarrassant pour eux car, à l’évidence, il s’agit d’une faillite de la vaccination, qui non seulement a de terribles effets pervers mais n’a jamais «éradiqué» une maladie.

Après cette lecture, les victimes de l’obligation vaccinale ne pourront plus affirmer que malgré les risques les vaccins ont « éradiqué » les maladies infectieuses de la planète, et ces trop nombreuses victimes ne devraient plus hésiter (à demander des comptes ?) à mettre en balance les terribles effets secondaires des vaccins et la « prétendue éradication » des maladies infectieuses.

Lire l’article :

COVID Synthèse par « laissez les médecins prescrire »

10 décembre 2021 Commentaires fermés sur COVID Synthèse par « laissez les médecins prescrire »

Magnifique travail d’analyse et de mise au point très documenté. Bravo aux médecins qui se sont mis en première ligne. Je suis édifié à sa lecture. Consterné aussi !